Toi aussi tu ressens parfois le besoin de ralentir, et en même temps, cette impression que ce n’est pas possible ?

Parce que RALENTIR, c’est aller à contre-courant !

Mais surtout : ça semble être quelque chose d’impossible à réaliser si on désire « être productif », gagner confortablement sa vie, ou juste, faire tout ce qu’on aimerait faire dans une journée !

Entre nos devoirs d’états, ce qu’on a envie de faire, ce qui nous permet de gagner notre vie… Comment faire le tri ? A quoi faut-il renoncer ?

Et puis, ralentir, prendre le contrepied du « toujours plus, toujours plus vite », ce n’est pas forcément ce qui est mis en avant (et donc, ce qui est bien vu) dans notre société actuelle, comme dans l’entrepreneuriat d’ailleurs.

Ce qui est bien vu c’est : Se lever tôt le matin. Avoir une routine bien cadrée. Rentabiliser ses heures de travail.

Du coup, on peut avoir tendance à « juger » cette partie-là de nous. On peut éprouver de la difficulté à s’écouter en profondeur, à prendre suffisamment soin de soi et à vivre une vie alignée avec ce que l’on ressent réellement.

Alors comment faire ??

La première chose qui t’aidera, c’est de comprendre davantage ton corps et comment, toi, personnellement, tu fonctionnes.

Vers une meilleure compréhension de soi

Je te donne ici quelques pistes.

1. On a des rythmes biologiques différents.

Selon le Dr Michael Breus, il existe 4 types de « chronotypes ». Le chronotype correspond au rythme biologique d’un individu (son horloge interne) et est lié à ses gènes. Il détermine à quel moment l’individu a le plus et le moins d’énergie.

Mais Dr. Breus lève aussi le voile sur un aspect souvent peu pris en compte : Il y a bel et bien, de manière génétique, des « lève-tôt » et des « lève-tard ». …Un lève-tard ne manque donc pas nécessairement « de volonté », ou il ne s’agit pas (nécessairement) d’une « mauvaise habitude » prise… Il s’agit peut-être tout simplement de son horloge interne.

Tu trouveras ici un site te permettant d’en connaître davantage sur le sujet et d’identifier ton chronotype.

2. Au-delà de la question du sommeil, ça veut aussi dire que le cycle de notre horloge interne ne dure pas nécessairement 24h00 ! Pour certains, ce sera un peu moins. Pour d’autres, un peu plus.

Concrètement, celles et ceux qui ne sont pas de manière biologique synchronisés à un cycle de 24h00, se sentiront toujours d’une manière ou une autre en décalage.

Par exemple : Une difficulté à s’endormir à l’heure prévue (pour les + de 24h00), ou, à l’inverse, l’impression que la journée devrait être à chaque fois raccourcie (pour les – de 24h00).

Et puis, ça veut dire aussi que nous n’avons pas tous la même durée d’énergie. Là où une majorité de la population a un rythme biologique en phase avec un travail à temps plein, pour une minorité, travailler de 6 à 8 heures par jour sera un peu « de trop » vis-à-vis de leur horloge interne.

3. Nous réagissons aussi en fonction des cycles et des saisons.

Ainsi, en hiver, un grand nombre de personnes vont ressentir le besoin de RALENTIR. Comme la nature se rétracte et prend un temps de répit, nous pouvons nous aussi sentir le besoin de faire un retour sur nous-mêmes, de prendre du recul…et de prendre davantage soin de nous !

4. Et puis : Nous avons des tempéraments et des profils différents.

Certains vont être naturellement plus dans une énergie d’action, d’autres, vont avoir plutôt une âme de contemplation… D’autres encore seront davantage dans le relationnel… Je pense entre autres au profil DISC que je te montre ci-dessous.

Avoir des explications scientifiques, biologiques et/ou psychologiques sur « ce qui fait que je ressens ce besoin de ralentir », nous aide à « comprendre » et donc à nous sentir davantage légitimes à ressentir cela. C’est le premier pas nécessaire avant de pouvoir concrètement écouter ce besoin.

Revoir ses priorités

Une fois que je comprends mieux comment je fonctionne et/ou ce qui se joue pour moi, j’ai 2 choix qui se présentent à moi : Faire comme si de rien n’était en continuant mon train de vie comme avant, ou, choisir de ME mettre en priorité.

Dans la notion de « choix », il y a toujours un renoncement. Si tu choisis de « continuer comme avant », tu renonces à une partie de toi qui a besoin de ralentir. Si tu choisis de te mettre en priorité et de ralentir, tu renonces forcément à faire tout ce que tu faisais auparavant.

Par contre, les conséquences sur le moyen et long terme ne seront pas toujours les mêmes. Quelqu’un qui ne s’écoute pas suffisamment et qui repousse ce besoin de repos, de recul et/ou de rythme, risque fort, tôt ou tard, d’en payer les frais !

(Je parle d’expérience. 😅)

Le cadeau caché

Au premier abord, on va avoir tendance à voir le besoin de ralentir comme « de mauvais augure ».

Pourtant, ralentir permet de revenir à l’Essentiel. A ce qui est le plus important dans le fond. A ce qui fait le plus de sens dans NOTRE vie. A ce qui nous rend VRAIMENT heureux/se.

Le plus souvent, ça se résume par : Prendre du temps avec les personnes qui nous sont chères, avoir des moments de qualités avec notre conjoint(e) et nos enfants, construire des relations profondes et authentiques, contribuer à travers des petites actions simples du quotidien, profiter des petits plaisirs de la vie…

Il s’agit aussi d’un merveilleux temps d’introspection ! De nouvelles prises conscience. De nouvelles perspectives. De réalignement. De nouveaux départs parfois aussi.

D’ailleurs, je serais curieuse, comment vis-tu cette période de l’hiver ? Ressens-tu également le besoin de ralentir ?

Et si oui, qu’est-ce que ça signifie pour toi « RALENTIR » ?